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  • Touareg du Niger - Organisation sociale et politique

     
     

    On rencontre les Touareg à l'intérieur d'une longue bande de terre allant de la frontière malienne à l'ouest, à GOURE à l'est (nord de la ligne AYEROU - TAHOUA - TANOUT ).

    Malgré leur remarquable unité culturelle et linguistique (ils ont une écriture appelée le TIFINAR, et leur langue le TAMACHEQ, est proche du berbère), les Touareg du Niger se répartissent en 4 grandes confédérations :

  • Dans l'Aïr: les
  • Kel Aïr  
    Kel Férouane (Iférouane)  
    Kel Oui (Aïr)  
    Kel Tafidet (nord-est de l'Aïr)  
    Kel Azar (Illilan)  
    Kel Negourou (Abardakh)  
    Kel Taranawen (Bargot)  
    Kel Farass (Tabelot)  
    Kel Bagzan (Baguezane et Afassen)  
    Kel Séloufiat (un peu partout)  
     
  • A l'ouest d'Agadez: les Loulliminden

  • Entre Tahoua et Menaka (Mali): les Kel Gress

  • Dans la boucle du Niger: les Touaregs du Fleuve

     

     

    Organisation sociale et politique

    Les Imajeghen, tribus nobles.  
    Les Imrad, tribus vassales.  
    Les Ineslemen, tribus maraboutiques.  
    Les Iraouellan, anciens captif touaregs.  
    Les Iklan, esclaves de jadis (noirs).  
    Les Bellas, esclaves libérés (en langue songhaï) ou Bouzous (en langue haoussa).  
    Les Inaden ou forgerons noirs, caste libre et fermée.  

    Si l'organisation, la hiérarchie sociale héritée d'un passé révolu sont les mêmes qu'au Hoggar, en revanche, l'intégration économique et sociale des Touaregs du Niger se présente de façon radicalement différente.

    Par leur nombre, les Touaregs, quatrième groupe ethnique du Niger après les Haoussas, les Songhaïs, et les Peuls, sont loin d'être marginaux. Associés aux nomades Peuls, ils représentent le quart de la population nigérienne et leur intégration doit faire totalement partie du plan de développement de la nation.

    D'autre part, les invasions successives venues du nord ont provoqué un brassage de populations noires et berbères favorable à l'intégration - la plupart des Touaregs parlent le haoussa, outre leur langue propre, le tamacheq (Aïr) - alors qu'au Hoggar, les Kel Ahaggar sont restés dans un triple isolement (géographique, ethnique et culturel).

    Enfin, les nomades disposent dans la zone sahélienne - en période climatique normale - d'excellents pâturages que seul l'élevage peut mettre en valeur, la pluviométrie étant insuffisante pour toute forme d'agriculture. Le bétail s'y développe dans des conditions privilégiées, à l'abri des épidémies, courantes plus au sud. Quand on connaît la carence perpétuelle en protéines de l'alimentation africaine, on ne peut contester l'importance vitale de l'élevage dans l'économie nigérienne.

    Le régime matrimonial est matriarcal. Généralement lettrée, musicienne, et parée de bijoux, la femme y joue un rôle particulièrement important. Elle est beaucoup consultée et honorée. La monogamie est de règle, mais le divorce existe. L'habitat traditionnel est la tente. Les vêtements sont amples et le voile sur le visage est très répandu chez les adultes. L'alimentation est à base de lait, de dattes, et de mil. Les Touareg, qui cohabitent généralement avec leurs anciens serviteurs de race noire, les Bouzous ou Bella, sont surtout des éleveurs de chameaux et de chèvres en zone saharienne, de bœufs et de moutons en zone sahélienne. Ils parcourent habituellement de très grandes distances avec leurs troupeaux. Mais depuis quelques années l'action conjuguée de la sécheresse qui raréfie les pâturages et du développement de l'activité minière dans la région d'Agadez, les incite à une lente mais nette sédentarisation. Beaucoup aiment aujourd'hui faire du jardinage dans les oasis, ou acquérir un emploi temporaire dans les zones minières.

     

    Une partie des informations disponibles sur cette page ont été issues de la publication "Guide Bleu Evasion - Sahara", éditions Hachette Tourisme (ISBN 2.01.24.2928.9 - 24-2928-0).  


  • Dernières modifications apportées à cette page le 5 novembre 2003
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